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Animé d’un idéal constitutionnaliste, Ali Suavi dénonce les méfaits de l’absolutisme de l’empire ottoman dans la revue Muhbir. L’activiste meurt dans sa conviction le 20 mai 1878, au beau milieu d’une révolution putschiste.
Une passion
Ali Suavi est né dans le quartier de Cerrahpaşa (Constantinople) en 1839. Il fréquente l’école primaire de Davutpaşa Iskelesi et étudie auprès de différentes mosquées pendant ses trois ans de service au Ministère de la Guerre. Plus tard, il devient enseignant à l’école primaire de Bursa avant de rejoindre la Mecque pour enseigner à la mosquée de Şehzade.
Journaliste dans l’âme, il commence à publier ses articles en 1867 et ne tarde pas à se faire remarquer à cause de ses articles évoquant sa ferme opposition contre le régime du sultan Abdulaziz. Suite à une fâcheuse publication, il est donc envoyé en exil à Kastamonu. Il réussit à s’enfuir à Paris grâce à l’aide du prince égyptien Mustafa Fazil Paşa. Dans la même année, il s’installe à Londres et publie la revue Muhbir (Le Rapporteur) qui deviendra le journal officiel de la Société néo-ottomane.
Une tentative de putsch
Ali Suavi retourne à Constantinople en 1876, lorsque Mourad V prend les rênes de l’Empire ottoman. Toutefois, ce dernier ne réussira pas à rester au pouvoir, étant détrôné et emprisonné par son frère Abdülhamid II.
En janvier 1877, l’empire fait face à une grave crise, ce qui pousse le sultan à faire appel à Suavi pour diriger le renommé lycée de Galatasaray. Ce dernier repère très vite les failles au niveau de la gestion du lycée et dénonce notamment le fait que les non-musulmans sont non seulement en plus grand nombre, mais aussi plus privilégiés en ce qui concerne l’octroi des bourses. Suavi tente alors de réformer le système, si bien qu’il est destitué de son poste en à peine un an de fonction.
Ainsi, il mène une révolte avec un groupe majoritairement composé de musulmans des Balkans le 20 mai 1878. A son arrivée au palais, le mouvement est accueilli par une violente fusillade, ce qui laisse Suavi à la merci de la mort.
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